samedi 18 juin 2011

Ca vaut un potosi ¡



Pause paysage! le temps de visiter 3 villes boliviennes. 

POTOSI, 4h de bus sur une route/piste, pour 3€ chacun, pas de toilettes donc arrêts à la demande sur le bord de la route! Pittoresque mais c'est pas le moment d'avoir une tourista!
La ville, plutôt mignonne (enfin c'est pas difficile après le village d'Uyuni), est à 4090m d'altitude, et on le ressent bien quand on essaie de monter les côtes à la recherche d'un hôtel avec nos sacs de 15kg. Et, fait assez rare pour être signalé, on trouve un hôtel avec chauffage!!! (le seul qu'on aura en Bolivie d'ailleurs) Bon, le chauffage c'est à partir de 19h, mais c'est mieux que rien. A Uyuni, c'était l'eau chaude qu'on avait à partir de 19h...
Resto végétarien (pour changer) avec Claire et Pilou qu'on avait rencontré par hasard à Uyuni dans la rue. L'Amérique du sud c'est tellement petit!On les quittera malheureusement quelques jours plus tard, à cause d'un imprévu, ils doivent repartir en France (en première classe, payée par leur assurance)


La ville compte près de 80 églises, vestige de cette ancienne ville coloniale
Défilé des écoles
Repas typique: aji de boeuf (viande avec sauce picante)+tallarines (sorte de pâtes) avec une boisson super répandue ici mais pas terrible en fait: un jus de pêche déshydratée, avec la pêche qui flotte à l'intérieur
Un encas apprécié en Bolivie: la gelée de toute les couleurs.Bien appétissant!
Casa de la Moneda: Ancien lieu de frappe de la monnaie. Maintenant les pièces viennent d'Espagne, et les billets de France et d'Espagne. A la fin du 18ème siècle, Potosi était la ville la plus grande et la plus riche d'Amérique Latine (voire du monde d'après certains)
Pour preuve: pour dire qu'une chose était rentable, on disait: "Ca vaut un Potosi!"    

Loins du centre ville historique, les quartiers pauvres

La richesse de Potosi provenait de la découverte d'un filon d'argent sur la montagne Cerro Rico. L'argent ainsi extrait a financé l'économie espagnole pendant 2 siècles!
La visite des mines: un peu spécial et super éprouvant... Le tour prévoit l'achat de "cadeaux" pour les mineurs. Par exemple, des feuilles de coca, jus de fruits, alcool à 90°C appelé puro (pour boire, même si ça parait incroyable), et même des bâtons de dynamite. La visite est intéressante, et permet de voir les conditions de travail des mineurs. Pour nous, 2h dans la mine sont un petit calvaire: la chaleur, l'altitude, la poussière et les vapeurs chimiques qu'on respire obligatoirement (dans notre agence ils ne fournissaient pas de masque), les passages exigus (pour une fois que les casques servent à quelque chose)...Alors ceux qui y travaillent depuis 20 ou 30 ans ont bien du mérite (même s'ils sont dopés à la coca). On voit même des gamins de 14 ans travailler.

feuilles de coca: mises une par une dans la joue avec éventuellement un peu de bicarbonate de soude pour avoir plu d'effet. Ca donne à la fin une grosse boule, qu'il nous est arrivé de prendre pour une cellulite! On n'a pas vraiment accroché...
Une des entrées. La montagne est en fait un véritable gruyère (et il n'y a aucun plan de la mine!), et le filon pas loin d'être épuisé apparemment.
Le vendredi soir, c'est la fête: les mineurs font des offrandes au "dieu" de la mine appelé Tio: feuilles de coca, alcool, cigarett, et en profitent pour trinquer avec lui bien sûr

Ce qui fait bizarre c'est la distribution des cadeaux: une poignée de coca par ci, un bâton de dynamite par là. Mais bon, si ça peut les aider... Notre guide (ancien mineur) nous apprend que les mineurs sont très fiers de leur boulot, ils auraient comme une certaine addiction à la mine. On a du mal à y croire...
Ils travaillent maintenant en tant qu'indépendants, contrairement au temps où l'esclavage d'Indiens et d'Africains ont fait plus de 8 millions de morts en 3 siècles.

                                                                            Le  mélange de métaux (argent, mais surtout plomb, zinc aujourd'hui) est séparé de la roche au moyen de mercure, cyanure ou sulfate de cuivre entre autres (qu'on peut presque toucher bonjour la sécurité!) et récupéré par un système de flottaison.




SUCRE, ville universitaire, souvent considéré comme la plus belle ville du pays, s'avère en effet charmante. La ville est le siège du pouvoir judiciaire, alors que La Paz détient le pouvoir exécutif.
Une altitude correcte ( 2790m), donc un climat agréable: on peut enfin ressortir les TShirt! De vraies vacances après avoir tant souffert du froid! (c'est pas de notre faute si on est frileux)



Quel plaisir! Un bon jus de fruits frais le matin au marché







On en profite pour aller voir "Un sol amarillo" une super pièce de théatre assez critique sur le tremblement de terre de 1998 en Bolivie et à la suite duquel l'utilisation frauduleuse des aides internationales a fait scandale. Le saviez-vous? En tout cas, nous non!

Marché de Tarabuco, à 1h30 de Sucre dans un microbus superbondé. Pas mal d'artisanat mais finalement on s'apercevra qu'il y a la même chose à La Paz aux mêmes prix...
Un étal à faire frémir les inspecteurs sanitaires
friture de tripes à manger sur le pouce
1 Boliviano pour prendre cette photo de patates: faut bien la rentabiliser!




Une consultation dentaire!
 Petite parenthèse pour nos amis dentistes: en passant devant un cabinet on a vu les tarifs
-Bio molaire: 180Bs soit 18€
-Amalgame:3,5€
-Compo : 7€
Ca fait pas rêver, surtout qu'ici il ya des dentistes à chaque coin de rue, vue qu'il n'y a ni concours ni quota, tout le monde peut devenir dentiste, moyennant finances bien sûr.

COCHABAMBA, à 1/2h d'avion, avec une anecdote qu'on a un peu honte de raconter: à l'aéroport de Sucre, où on arrive à l'heure, on arrive à rater notre avion, qu'on voit s'envoler depuis la salle d'embarquement où on est tranquillement installés en train de bouquiner. Sur le coup on s'est retrouvés bien bêtes, car il a fallu attendre 4h et racheter un billet d'avion. Ce qui s'est passé c'est que l'avion s'arrête à Cochabamba et continue vers la Paz et qu'ils n'ont appelé que pour La Paz. Et il n'y a pas de last call non plus. (Fin de l'histoire, la compagnie, compatissante, nous permettra après coup de changer notre billet d'avion non utilisé pour une autre destination pour la modique somme de 60Bs soit 6 euros.)

COCHABAMBA, la ville-marché: en effet des marchés partout autour de la ville, et on y vend de tout...en plein air. C'est impressionnant...surtout la viande. C'est immense et plein d'animation. Mais il y a tellement de choix, on se demande comment tous ces gens arrivent à gagner leur vie.




Les bus ont la classe ici


la section pommes de terre est impressionnante par sa variété: de toutes les formes et de toutes les tailles

section pâtes

viande, et légumes cotoient shampoings et DVD...

Dégustation d'un Lomo a lo macho (boeuf cuisiné dans un bouillon à la bière) en compagnie de Claudine, une Canadienne

 Vue panoramique de la ville depuis le Cristo de la Concordia (qui fait quelques cm de plus que celui de Rio!9. Malheureusement on n'est pas dimanche donc impossible de grimper dans sa manche.

2 commentaires:

  1. Hola amigos,

    Muchas gracias por todas estas fotos... Viajamos con vosotros...

    Besos,
    Elodie

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  2. Hola Elodie!
    Que tal?
    No sabiamos que hablabas el castillano!
    America del sur seria un buen lugar para practicar, no? ;-)
    Hasta luego
    Besos

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