Bolivie: le Salar d'Uyuni

Nous voila donc en Bolivie. 

Après avoir traversé la frontière a pied et avoir testé la conduite bolivienne à bord d'un taxi (On a cru mourir à chaque virage: dépassement de camion dans des virages sans visibilité avec des pointes à 150 sur des routes défoncées... en même temps en voyant le taxi tunné on aurait pu s'en douter) on fait une étape à Tupiza, où on apprécie pour la première fois les tarifs boliviens, 4 euros en moyenne par nuit et par personne, et 1,5 ou 2 € pour manger. (le record 0,70€ pour un almuerzo entrée plat dessert à la Paz!)

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Un chien bolivien

Bon ok c'est pas cher, mais il faut dire que c'est pas forcément toujours le grand confort, et à ce prix là faut pas être trop exigeant sur les normes de sécurité et la qualité des sanitaires. Les boliviens ne connaissent pas les chauffe-eau (ni le chauffage d'ailleurs, petit détail qui a son importance quand il fait -1à dehors) ils ont des "douches électriques" directement raccordées au 220V avec des connexions au chatterton. C'est un peu déstabilisant au départ puisqu'il n'y a qu'un robinet: plus on augmente le débit plus l'eau est froide, il faut donc trouver le débit qui correspond à la bonne température (et c'est souvent un maigre filet d'eau)

Il est recommandé de ne pas trop s'étirer en levant les bras au dessus de la tête.

En parlant de normes, les exigences sanitaires ne sont pas non plus super strictes, les frigos sont assez rares, mais les boliviens ont une flore plus performante que la notre.

de quoi décourager les pires des carnassiers...

On reste deux jours à Tupiza le temps de trouver une agence pour partir dans le désert, il y a pas mal d'animation dans la ville, notamment un défilé de toutes les écoles du village en tenues "traditionnelles"

Puis, il fallait bien que je finisse par céder, on fait une balade à cheval !!

La porte du diable (oui ils sont un peu obsédés par le diable dans la région)

La vallée de los machos (pour les non hispaniques machos = pénis, vous comprendrez pourquoi)

Le lendemain on part pour 4 jours dans le désert en 4x4 on est 4 + le chauffeur et le cuisinier.
Le premier jour beaucoup de route, on commence à monter sur l'altiplano, à plus de 4000 mètres, les vues sur les vallée environnantes sont à perte de vue, le manque d'oxygène commence à se faire ressentir (=mal de crâne), les paysages sont vraiment désertiques, de grandes étendues avec beaucoup de lamas et de vigognes...

La montée vers l'altiplano

 

Il fait froid...

...mais les "locaux" sont plutôt bien équipés

Pour information toute cette région désertique au sud ouest de la bolivie s'appelle le "sud Lipez"
On croise de nombreuses lagunes:

C'est vraiment désertique

Notre 4x4 et Nelly équipée en mode altiplano.

La journée tant qu'il y a du soleil ca va, mais le soir c'est une autre affaire, surtout qu'il n'y a pas de chauffage dans les chambres, heureusement les logements sont équipés en couvertures (4 à 5 couches) et les boliviens ont du goût:

Par contre on mange étonnamment bien.

Petit clin d'œil à Célinette

Première nuit -10°C (toutes les bouteilles laissées dans la voiture sont congelées)
Le lendemain réveil à la fraîche, mais petit plaisir (énorme plaisir en fait) : on s'arrête prendre un bain dans des sources chaudes à 35°C...buenissimo!! surtout quand il fait 4 ou 5 °C dehors.
le cadre est est sublimissime... (à court de vocabulaire je suis obligé de rajouter des -issime pour transcrire notre émerveillement)

Nos collocs de 4x4: Gwen (que vous commencez à connaitre) et Malcolm (Australien)

Puis on se fait trimbaler en 4x4 dans les alentours, assez riches en paysages...à partir d'ici les commentaires se feront discrets et succincts.

Le désert de Dali

la piste

Des geysers (la partie la plus haute du parcours : 5100 m)

Idem

La piste (2)

Il y a beaucoup de lagunes mais deux sortent vraiment du lot:

    - La laguna colorada: qui a une couleur rouge orange bien marquée (à cause de microorganismes)

Et la laguna verde couleur turquoise assez vive:

Encore du désert

Etant donné qu'on est dans le désert les pauses repas se font au milieu de nulle part, endroit où l'on peut cependant trouver des petites fermes bien utiles pour s'abriter du vent.
Le plus incroyable la dedans c'est qu'il y a des gens qui vivent là.

La plage arrière du 4x4 fait office de table à manger:

Et il y a même des villages (A plus de 10 heures de voiture de la moindre trace de civilisation)

la "cafet" du camp militaire du village à coté de la "salle d'entrainement" et son mobilier...en terre

Le moderne côtoie l'ancien (Attention illusion d'optique)

On croise aussi des villages entiers abandonnés (A plus de 4600 metres d'altitude les habitants ont finit par se rendre compte que le climat n'était vraiment pas vivable et qu'il n'y avait aucune raison de rester maintenant que la mine d'or pour laquelle ils étaient venus était épuisée)
Bizarre d'imaginer que presque 10.000 personnes vivaient là.

Mais le village n'a pas été abandonné par tout le monde

Un chinchilla (sorte de lapin avec une queue)

Et puis on a vu des paysages qui ressemblaient à ça... avec les spots de poussières -qui se trouvent à l'intérieur de l'objectif- en moins...GRRR !! On va porter plainte contre Panasonic

Il fait toujours froid (jusqu'à -20°C la deuxième nuit)

De nouveau la Laguna Colorada (photo qui devrait se trouvait un peu plus haut dans le blog)

Les flamants roses se sont appropriés la place, ce qu'on voit au fond n'est pas un iceberg mais du borate (très efficace pour se débarrasser des cafards)

Une des pierres les plus photographiée du désert "l'arbre de pierre"

Les boliviens adorent donner des noms aux formations géologique, ici "la rivière de sable"

Bizarrement ils n'ont pas trouvé de nom pour celle là.

La maintenant traditionnelle photo de Nelly sur un caillou

Cimetière de train près de Uyuni

On retrouve la "civilisation" à Uyuni ville frontalière du salar qui n'existe que par et pour le tourisme (mais un peu aussi pour l'exploitation du sel) et si la région est sublime, Uyuni pourrait facilement concourir pour la ville la plus moche de Bolivie.
On y passe une nuit dans un "vrai" hostel et on se lève à 4h pour aller apprécier le lever du soleil sur le salar.
Pour info un salar est une immense étendue de sel et le salar d'uyuni est le plus grand salar du monde.

 

On prend le petit dej dans un ancien hôtel de sel (cad entièrement fait en sel) au milieu du salar:

Mobilier kitch en sel

Les couvertures boliviennes sont toujours de bon gout

Puis on se soumet à la tradition locale : faire des photos stupides en jouant sur les perspectives:

Une petite pensée pour l'appareil de Gwen qui a disparu avec toutes les photos du salar.

Le salar c'est superbe, impressionant, mais pas pour tout le monde: il y a des familles qui exploitent le salar et les conditions dans lesquelles les locaux travaillent ne font pas vraiment réver, ils passent leur journée au soleil (particulièrement agressif dans le salar) et tout se fait à la main: ils grattent le sol, font des petits tas pour faire sécher le sel puis remplissent des camions, le tout avec une pelle comme unique outil...

Ils triment comme des galériens, mais pas pour rien : le résultat est super photogénique.

Ils empaquètent ensuite le sel par sachets de 500 gr, toujours à la main bien évidemment pour le vendre à ... 15 bolivianos le sac de 50 sachet de 500 gr!  soit 6 centimes d'euros le kilos !

Fin du trip à Uyuni (parmi les plus beaux paysages de notre voyage) avec notre chauffeur et notre cuistot