vendredi 24 juin 2011

A la capitale...

Objectif: rattraper un mois et demi de retard pour le blog en seulement  4 jours de vacances.
On va voir ce qu'on peut faire...


Donc après Cochabamba, nous voila à La Paz la capitale la plus haute du monde, à 3660m.
La première impression d'en haut (puisqu'on arrive en avion) est vraiment superbe L'altiplano que l'on suit depuis des centaines de kilomètres se creuse subitement pour donner naissance à un canyon  de 400m largement ouvert au creux duquel se trouve la ville. La vue est encore plus impressionnante sur le trajet depuis l'aéroport qui se trouve sur l'altiplano: la route, plane au début descend rapidement vers la ville découvrant petit à petit son immensité lumineuse...

Du coup, la configuration topographique de la ville est assez unique, c'est un véritable amphithéâtre entourée de montagnes, la centre ville est dans le creux de la vallée et les flancs sont couverts par des habitations sommaires (toutes en brique) Le principal avantage c'est qu'il est impossible de se perdre (il suffit de descendre pour trouver la rue principale) et l'inconvénient majeur c'est que toute le rues sont en pentes. Si on rajoute l'altitude, marcher dans la Paz est donc très physique. (et courir, mortel; on a testé)




Ca fait bizarre de se retrouver dans une grande ville après 1 mois de nature et de ville "provinciales". On se retrouve donc le soir de notre arrivée un peu paumés au centre ville, dans des rues littéralement noires de monde, à chercher un hôtel. Finalement sur 4 jours on changera 4 fois d'hôtel, car on s'aperçoit que la propreté des chambres, et même des draps laissent parfois franchement à désirer (En clair, ça arrive qu'ils ne changent pas les draps!!!)


C'est dommage, l'hôtel avait un certain cachet...

La Paz ne plaît pas à tout le monde, c'est vrai qu'il n'y a pas grand chose à visiter, mais nous on a beaucoup aimé l'ambiance, les rues grouillantes de vie (on se retrouve même dans des embouteillages piétons!), des vendeurs ambulants partout, le système des micros (des minibus qui ont des trajets bien définis affichés sur leur pare-brise, et un crieur est souvent là pour annoncer le trajet, histoire de rameuter du monde. On arrête le micro d'un geste de la main et on descend quand on veut, il suffit d'avertir le crieur, et tout ça pour un prix dérisoire)


L'artère principale de La Paz


La calle Jaen, une des rues typiques

Un troupeau de zèbres!

Vue sur les toits de la cathédrale San Francisco

Tout un quartier de la ville est consacré à l'artisanat, et il y a vraiment beaucoup de choix, presque trop.




Dans le quartier dit "de la sorcellerie" on trouve tout le nécessaire pour faire des offrandes à la Pacha Mama: par exemple si on ouvre un commerce, pour porter chance il faut enterrer un fœtus de lama sous la 1ère pierre.


Egalement des plantes et remèdes traditionnels

La tradition est très présente en Bolivie: de nombreuses femmes portent jupes, chapeau melon et tresses. On les appelle Cholitas. On en voit partout dans toute la Bolivie.

On reconnait la vrai Cholita à ce que quelle porte toujours quelques chose sur son dos (et souvent des enfants)


La cholita sur son 31
La ville est en fait un énorme marché ouvert il y a des stands absolument dans toutes les rues on peut y trouver de tout et de n'importe quoi.



Des presseurs d'orange à tous les coins de rue: on adore!

Les salteñas: un peu comme des empanadas mais un peu sucrés et avec un jus à l'intérieur: très difficile à manger sans que ça coule partout.
On peut acheter du jus d'orange fraichement pressé dans une pochette plastique  (pas des plus pratiques à boire)

Gwen, qui se retrouve comme par hasard ici aussi, nous déniche un bon plan local: un festival de rock "Rock La Paz" dans un théatre en plein air, avec à l'affiche que des groupes qu'on ne connait pas, mais qui sont de grosses stars locales. Ca fait bizarre de se trouver au milieu de tout un stade de Paceños qui chante sur les paroles d'une chanson qu'on entend pour la première fois. Le premier est vraiment nul est ne laisse rien augurer de bon sur la qualité du rock local et sur la suite de la soirée, mais les deux suivants (des groupes argentins) sont vraiment excellents, on passe finalement une super soirée.

On croise du folklore local


On fait aussi la rencontre de Wladimir un dentiste bolivien qui est venu faire une partie de ses études en France à Paris et dont le cœur balance entre les deux pays (sur la porte de son cabinet il y a une grande Tour Eiffel, c'est ce qui nous a interpellés), il nous fait faire un tour de la ville et nous montre la ville basse ("quartiers sud"), pas du tout touristique, il s'agit en fait des quartiers riches, et la différence est flagrante...même au niveau du climat qui y est beaucoup plus doux...on ne se sent plus vraiment en Bolivie.
En fait les pauvres habitent en haut et les riches en bas, là où le climat est plus clément, entre les 2 il y a plusieurs degrés de différence.

Parillada partagée avec wladimir

D'ailleurs en passant, voici le style d'affiche publicitaire qu'on peut voir dans la rue pour un cabinet.
On voit pas trop le rapport entre la gauche et la droite de l'affiche mais bon, tous les moyens sont bons!

Un grand classique du coin: la route de la mort...et l'occasion de fêter les 31 ans de Seb!
On se fait monter monter en camion à plus de 4000 m d'altitude le reste n'est que de la descente jusqu'à 2000m, on passe donc d'un froid glacial au petit matin (-2 °C) pour arriver à un climat tropical (26°C) en quelques heures sans avoir à donner un coup de pédale.


La route est sensé être la plus dangereuse du monde, en tout elle a été la plus meurtrière, car elle est en fait hyper étroite, sur certaine portions moins de trois mètres de largeur, sans parapet et avec des à-pics de plusieurs centaines de mètres. Elle n'est heureusement aujourd'hui plus utilisé que par les touristes...

Malheureusement le "spot" n'est pas vraiment confidentiel

Mais les paysages valent la peine de se frotter aux masses touristiques
La vue est superbe, du moins pour une partie de la route car la majorité se fera finalement dans la bruine sous les nuages. C'est dommage mais ça résout le problème du vertige au moins.
A la fin on aura pris un bon bain de boue.

Voila ce qu'on verra pendant une bonne moitié de la route, forcément ca fait moins peur



Un champs dans un endroit improbable. Ils ne se facilitent pas la tâche!

Le record est de 80 morts en une seule fois, le camion devait être légèrement surchargé...


A 1h30 de La Paz, le site de Tihuanaco. On y va en micro, bondé évidemment (on doit être une vingtaine), vu qu'on s'arrête toutes les 5 min pour tenter de remplir le bus, qui ne part que quand il est plein. Je fais la visite avec Gwen puisque Seb est encore cloué au lit (on a beau dire, on n'a jamais été malade en mangeant dans les marchés ou dans la rue, mais toujours dans les restos)


C'était un grand centre cérémoniel d'une civilisation qui avait atteint un haut niveau artistique (sculptures, céramiques) et architectural (constructions pyramidales, taille de pierres, systèmes de canaux), avant de se diviser et décliner.
On ne reconnait plus grand chose de la pyramide, car les espagnols ont piqués des pierres pour construire des églises. En haut il y a une trou qui formait une croix des Andes, et était rempli d'eau pour servir de miroir céleste. Incroyable! Incroyable aussi les énormes blocs de pierre apportés par le biais de canaux depuis le lac Titicaca.



La porte du soleil, avec 52 figures: ce serait...un calendrier! La projection des rayons du soleil sur les formes indiquerait la date.

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