mardi 17 mai 2011

Volcan Villarica

Retour au Chili après cette escapade argentine. Le  passage de frontière toujours aussi long et fatigant, surtout dans le sens Chili/Argentine car le Chili a des règles très strictes en matières d'importation de fruits, légumes, végétaux, viande, bois, etc...En même temps on a l'habitude entre la NC et la NZ, mais la différence c'est qu'on doit sortir une première fois du bus pour le tampon de sortie d'Argentine, (ce qui est long quand il y a 70 personnes dans le bus et que en général ça se fait en plein milieu de la cordillère des Andes. On fait donc la queue dans un poste frontière dans le froid), puis on remonte dans le bus, on fait quelques km et rebelote cette fois pour l'entrée au Chili. Après avoir fait une nouvelle fois la queue pour les formalités d'entrée on doit tous sortir nos sacs de la soute du bus pour les faire contrôler, histoire qu'on n'ait pas caché ue pomme ou une banane. Et là, passage aux rayons X (il peut y avoir un chien en plus aussi), et on remet toutes les affaires, fouille des sac à dos éventuellemnt. Tout ça prend une bonne heure et c'est souvent n'importe quoi car ils oublient en général de vérifier quelques sacs. C'est donc un peu énervant au bout de quelques passages de frontière, surtout quand la personne qui charge les sacs passe à la fin dans le bus pour demander un pourboire. C'est la douane enfin, c'est pas une prestation de service!
On arrive donc à Valdivia au Chili dans la nuit. Ce qui est bien c'est qu'aux gares de bus il y a toujours quelqu'un pour te proposer un logement, ce qui est pas mal car on n'a pas besoin de réserver et on peut négocier le prix. C'est l'avantage de voyager à partir de mars car c'est le début de la saison basse (logements meilleur marché et moins de touristes) mais les températures restent agréables. En bref, la période idéale!

 



Donc Valdivia: ville étudiante réputée pour son animation, enfin d'après le guide, la vérité et moins folichonne, tout est gris et moche et l'ambiance est assez morose.
Le seul truc de notable c'est le marché aux poissons en bord de rivière ou les poissonniers distribuent leurs restes à des lions de mers obèses qui sont vautrés à deux pas des étals en attendant que la bouffe tombe du ciel. Quand il estiment que les poissonniers ne sont pas assez généreux ils poussent de petits grognements, le spectacle est répugnant, mais pas commun.



La ville est tellement dépourvue d'intérêt qu'on se fait meme un ciné (en espagnol pour tester notre niveau) on choisit un film assez facilement compréhensible: Rango. Et bien croyez le ou pas mais on n'a pas compris toutes les vannes et une partie de l'intrigue nous échappe, on est très déçus.

Bref on n'est pas mécontents de prendre le bus pour Pucon, une petite ville de montagne dominée par un volcan (actif): Le Villarica.
La ville est très agréable et vit principalement du tourisme, il fait extrêmement doux, voir chaud (le réchauffement climatique: on est pour!) mais pas suffisamment pour faire fondre la neige qui recouvre le cratère. Il y a plein de treks à faire dans les parages, et ça tombe bien, on a plein de temps!

On commence par le parc HUERQUEHUE, qui fait penser aux paysages de Bariloche, grandes forêts et balades en bord de lac, avec quelques cascades...balade malheureusement écourtée par quelques légers problèmes liés à un refus catégorique de ma flore intestinale à s'adapter aux mœurs locales: très mauvais moment mais dans un cadre somptueux.





Le lendemain, réveil aux aurores pour l'ascension du volcan Villarica (leçon comprise, cette fois on laisse nos claquettes à l'hotel ;-) On a beau être super équipé, le froid pique quand même un petit peu (il faut dire que le départ est à 6h40) On commence par une petite partie en télésiège (il y a une station de ski sur les flancs du volcan) puis on grimpe pendant plus de trois heures, la pente est raide et l'altitude rend l'ascencion éprouvante.

Nelly pleine d'enthousiasme au départ de l'ascension

On s'élève lentement au dessus d'une mer de nuages




Aprés 3 heures de marche, on arrive, épuisés, à la zone enneigée, la fin se fait avec des crampons, sur une pente à 60% et de grosses bourrasques de vent qui nous décollent de la paroi, mais no stress le guide nous explique comment, en cas de chute se coucher et planter le pic à glace pour freiner la glissade, donc tout va bien...






On arrive en haut essoufflés, mais soulagés de retrouver de la terre, mais la suite n'est pas agréable pour autant, dès qu'on passe la crête, les rafales de vent nous rabattent les fumées souffrées du volcan, on peut s'approcher du cratère mais l'air est vraiment irrespirable, la fumée irrite les yeux, la gorge, on a une petite pensée pour la santé des guides qui font ça tous les jours...



La vue depuis le sommet vaut bien quelques inhalations toxiques



On redescend un peu pour se mettre à l'abri des fumées et reprendre notre respiration.
La descente sur la partie enneigée est beaucoup beaucoup plus rapide que la montée, des "toboggans" sont emménagés dans la neige et la descente se fait en luge, marrant en théorie, un peu flippant en pratique quand on prend de la vitesse (surtout après avoir vu le premier type sortir de la piste et finir en roulé-boulé au milieu d'un champs de cailloux sans pouvoir s'arrêter) mais vraiment inoubliable.



Descente très poussiéreuse, on en prend plein les poumons.
On finit vraiment exténués, mais petite récompense le soir: on va se détendre dans des thermes extérieurs en pleine nature, les eaux sont à 38°C, c'est jouissif.

Mon estomac décide de remettre ça le lendemain: grosse gastrite (qui nous permettra d'ailleurs de tester les urgences chiliennes) qui nous empêchera de faire une autre randonnée.
Du coup promenade dans Pucon, il y a encore un soleil de plomb, Nelly va même se baigner dans le lac.
Fin d'aprem délicieuse.





licuado bienvenu, c'est un jus de fruits frais mais rallongé avec de l'eau ou du lait au choix, assez épaisen général, du coup la paille tient toute seule!

1 commentaire:

  1. Et bien en effet, ce n'est pas le même genre de volcan qu'à Tana! Assez dangereux aussi, semble t-il, mais de manière différente?!?....
    Ne nous faites pas croire que c'est seulement votre dernière expérience qui vous a fait troquer vos claquettes contre des bonnes chaussures! Vous êtes mieux organisés que ça, non?

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