mercredi 6 avril 2011

Enfin el Chile! Santiago y Valparaiso

Après 15 jours de paysages verts, de sérénité, de petites villes calmes et proprettes, et de gens distingués qui parlent anglais, débarquer à Santiago est un petit choc, et les premières impressions ne sont pas forcément bonnes. Les adjectifs qui pourraient qualifier ce qu'on a ressenti seraient plutôt du genre : bruyant, pollué, bordélique, oppressant. L'ambiance sonore hispanique est aussi un peu déstabilisante on comprend pas un piètre mot de ce que les gens racontent on se sent un peu perdus. La fatigue y est aussi pour beaucoup puisque on est en train de vivre le jour le plus long de notre vie, nous avons remonté le temps il est midi ici à Santiago alors que nous avons pris l'avion à Auckland à 17h ce même jour (ce qui fait que le 10 mars aura été pour nous une journée de 40 heures) décalage horaire et passage du Pacifique oblige.

Pendant le trajet en taxi, Santiago nous parait gigantesque, d'ailleurs même le chauffeur de taxi galère pour trouver notre hôtel.
Après, nous être effondrés à l'hotel et un peu reposés on sort faire un petit tour dans le quartier, sur nos gardes, surtout que le Lonely (de 2006) est plein d'avertissement du genre: Attention ne vous baladez dans ce quartier la nuit sous aucun prétexte (quartier à quelques rues de notre hôtel) 
Au fur et à mesure de nos déambulations les mauvaises impressions se dissipent, on se détend, les quartiers ne sont pas forcément propres, mais vivants, les Santiaguinos sont dehors, le centre ville grouille, la ville est super animée et l'ambiance festive.
C'est vrai que la ville n'est pas très "belle" mais on apprécie tellement l'ambiance, et le fait qu'on puisse enfin prendre un repas après 20h!!! (je crois qu'on n'est définitivement pas faits pour les villes anglo-saxonnes)


Les Parisiens se plaignent que la Seine est polluée, les Santiaguinos n'ont pas l'air de se plaindre du Mapocho, mais pas sûr que le maire de la ville ait promis qu'il s'y baignerait

Dans notre quartier,le Cerro Bellavista, dit qartier "bohème", les murs sont couverts de tags, et les taggeurs chiliens sont vraiment inspirés.




Le marché de Santiago est gigantesque, enfin les marchés puisqu'il s'agit de plusieurs marchés (aux poissons, aux légumes, aux viandes, marché artisanal) qui sont les uns à cote des autres de part et d'autre du Machopo; le tout doit s'étendre sur une surface grande comme deux ou trois terrains de foot. Nelly (qui adooore les marchés) ne tient plus en place...
Pour ce qui est des prix, notre"référence": on peut trouver 1 kg de tomates à 250 pesos soit 0,40 €, et pour les adeptes du big mac, il est à environ 1,50€! Et une empanada coûte en moyenne moins d'1€. C'est notre port-monnaie qui souffle un peu!
Marché au poisson de santiago, hyper achalandé, il y a beaucoup de coquillages et de poissons séchés, et plein de petits restos du marché, on se fait interpeller toutes les trente secondes par les serveurs pour déjeuner  ( même si il est que 10h du mat!)

La plaza du palais de la Moneda (palais présidentiel)

Un petit coté soviétique


Nos journées se résument à marcher dans la rue, regarder, prendre quelques photos et manger, (pour l'instant ça nous convient plutôt bien!) et on mange beaucoup au Chili, il y a beaucoup de viandes grillées, de poissons et les portions sont plus des portions pour première lignes que pour petites filles.

Petit lexique de "Gastronomie chilienne"
Les parilladas: ce sont des "monticules" de viandes grillées servies sur un plateau qui se partagent entre amis.
Les ceviches:  marinade de poisson et de fruits de mers (qui sont souvent fumés) avec des pommes de terres et des oignons, persil...
La cazuela: bouillon dans lequel cuisent ensemble: boeuf, poulet et légumes (citrouille, maïs, pomme de terre, riz...). La version poisson existe aussi.
Les empanadas: ce sont des "chaussons" très populaires qui peuvent être frits ou cuits au four et fourrés à la viande, au fruits de mers, au choclo (purée de mais), ou à la pomme. Parfait pour un en-cas rapide le midi.

chacun sa technique


le pisco sour: la boisson nationale, mélange de pisco (eau de vie de raisin), citron, sucre, et blanc d'œuf. Pas mauvais du tout.


Après avoir passé deux jours à Santiago, vamos a Valparaiso,à 1h30 de Santiago.
On expérimente pour la première fois les bus chiliens et on est agréablement surpris par leur confort (alors que ce sont des clasicò, càd la classe la plus basse)
Le réseau de bus Chilien (et sud américain en général) est très bien développé, pratique et pas très cher (on paie par exemple 4€ pour aller à Valparaiso, ou 20€ pour un trajet de 7h),  il y a même des lignes haut de gamme avec serveurs, plateaux repas et siège inclinables en lit...Du luxe comparé à l'avion!




Notre hospedaje (en bleu au fond de l'impasse)
Très sympa, beaucoup de cachet (El Residencial Cerro)
Valparaiso est constitué de nombreux cerros (collines) parcourus par un dédale de rues et parsemés de maisons colorées qui dominent la baie, baie pas vraiment aménagée puisque c'est principalement un port de commerce. Le principal attrait de la ville réside dans l'harmonie des couleurs vives des maisons des cerros et encore plus qu'à Santiago des tags qui couvrent littéralement tous les murs qui ne sont pas peints.



celui là mérite un petit zoom sur le personnage de droite


même les poubelles sont taguées







A noter: Valparaiso doit avoir le réseau électrique le plus chaotique qu'on ait jamais vu, une coupure va d'ailleurs concerner le quartier de notre hospedaje toute une journée, ce qui nous offre l'occasion de nous faire un restaurant et un début de soirée à la bougie...super romantique.



Vu la complexité du réseau électrique les électriciens sont recrutés à bac +5 (ce qui ne l'empêche pas d'avoir l'air perplexe), d'où le costard...enfin c'est une hypothèse.
Les cerros étant assez raides il existe une multitude d'ascenseurs qui permettent de rentrer chez soi sans avoir à cracher ses poumons ni besoin de s'étirer, enfin, "existait" puisqu'il n'y en a plus que deux ou trois en fonction sur la quinzaine que compte la ville.
Un des 2 ou 3 ascenseurs qui fonctionnent encore
pas d'ascenseur pour celle-ci



certains quartiers ont des allures de favellas

Le marché aux puces, où on peut trouver de tout et n'importe quoi (ce qui va du rouleau de PQ au davier à molaire)

Petite journée à la Isla Negra, à 1/2h de Valparaiso, le fief de Pablo Neruda, (une fierté nationale), l'endroit où il a passé ses dernières années. Sa maison est un peu loufoque à l'image du personnage, grand collectionneur (notamment de figures de proue...), toute en longueur avec un intérieur type bateau. La maison est restée quasiment telle qu'elle était quand il est mort et laisse imaginer la vie qu'il a pu y mener... et Pablo semble avoir été un bon vivant.


La maison domine une baie rocailleuse où viennent s'écraser les puissantes vagues du Pacifique, des vols majestueux d'albatros font des aller retour devant la terrasse. (La poésie, c'est contagieux...)

Le poisson-emblème de Pablo Neruda

Orifice dans la barrière, pour regarder la maison de l'extérieur, c'est bon esprit!


Voila pour Santiago et Valparaiso, avec quelque chose comme un mois de retard, mais c'est qu'on est occupés, faut pas croire!
Bises à tout le monde avec une pensée spéciale pour les futurs ex-calédoniens qui doivent être dans le rush, profitez bien de vos derniers moments.

2 commentaires:

  1. Dans le rush... à Ouvéa, tu parles ;)
    ce serait sympa de voir vos ptites têtes sur les photos aussi!!!!
    bisous

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  2. C'est trop mignon de penser à nous!
    On s'envole lundi dans la nuit.
    On est à peu près ds les temps...mais c'est pas normal...je pense qu'on va qd même être speed toute la journée de demain!

    Sinon, sympa les photos, c'est sur que ça change de style par rapport à la NC ou la NZ!
    Gros bisous

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